Après la journée d’hier je ne pensais pas avoir à créer des rituels alimentaires. Je n’étais pas à l’aise à l’idée d’ajouter des rituels alors que je m’en sentais libérée.
Après avoir testée la déloyauté familiale, j’allais tester la loyauté envers moi même.
Le défi du jour consiste à créer nos propres rituels, positifs, sains et choisis en conscience.
Mais pourquoi est-ce si important d’avoir des rituels?
Je n’ai jamais été très fan des habitudes. Je trouve que cela fait ringard et j’associe inconsciemment ce mot à celui de charentaises. Pas très glamour…
Pourtant, depuis que je m’attèle à co-créer la Vie choisie que je veux vivre, j’ai bien compris l’utilité de ritualiser tout changement bon pour nous.
En effet, la nature ayant horreur du vide, toute ancienne habitude nocive supprimée a tout intérêt à être remplacée par un nouveau rituel bonifiant.
Sinon quoi?
Sinon, les mauvaises habitudes ont toutes les chances de réapparaître! Si le changement nous demande trop d’efforts conscients, il arrive un moment où l’on ne sait plus faire et alors on craque… reprenant tranquillement nos mauvaises habitudes si sécurisantes.
Alors que quand le nouveau rituel est intégré comme une habitude, la bonification apportée se fait sans effort!
Là, cela devient intéressant.
Certaines études récentes voient la ritualisation laïque comme un ressort de motivation.
Pour aller plus loin: Voir la synthèse de M. Segalen [1998], les contributions de Cl. Rivière [1995, 1996] ou encore les articles sur les rituels profanes ou quotidiens dans les revues Terrain [1987], Cahiers internationaux de sociologie [1992]
Je trouve effectivement plus simple d’introduire dans mon quotidien des « modes de faire » auxquels j’ai préalablement bien réfléchis et dont je suis sûre qu’ils seront bons pour moi.
Si je choisis de compter sur ma bonne volonté, mon bon sens et ma mémoire, il y a alors de fortes chances pour que, lancée dans mon quotidien, ces bonnes intentions restent à l’état d’intentions.
Aussi, nous décidons:
Akhenaton:
- Séparer en deux la nourriture qui se trouve dans mon assiette et m’interroger sur mon besoin de manger encore, une fois que j’ai mangé la première moitié,
- Manger dans mon bol personnel.
Moi:
- Boire lorsque je cuisine ou prépare mon repas afin de ne pas boire à table (j’ai remarqué que je digérais moins bien quand je buvais à table),
- Cuisiner un repas de « fête » tous les derniers mardis du mois en servant des assiettes à partager tous ensemble, (plateaux fromages, plateaux de fruits de mer, plateaux de fruits…),
- Manger en silence en ce qui me concerne,
- Faire des courses plus régulièrement en de moindre quantité,
- Manger dans un bol qui n’appartient qu’à moi, que j’ai choisi et que j’aime particulièrement,
Cela fait déjà beaucoup je trouve, mais je décide d’en ajouter un suggéré en bonus dans le cahier d’exercices.
Dans un coin tranquille de votre cuisine ou au centre de votre table, créer un endroit pour honorer quotidiennement votre nourriture. (Fruits, fleurs…) Inspiré des pays asiatiques ce rituel envoie un message bienveillant sur notre relation à la nourriture.
Je me dis que cela peut valoir la peine d’essayer et ajoute à ma liste:
- Acheter des fleurs coupées tous les vendredis et réaliser un joli centre de table en signe de gratitude.
Pour que cela s’inscrive dans mon quotidien, je note immédiatement à mon agenda:
- Fleuriste – les vendredis (sur un mois).
- Repas de « fête » les derniers mardis des mois (sur 3 mois)
- Courses – les vendredis entre midi et deux (sur un mois)
Je déciderai ensuite si je continue ou non, mais j’applique toujours une règle.
J’essaye d’abord PUIS décide de poursuivre ou pas.
C’est basique mais cela permet d’éviter de passer à côté de belles occasions de se changer la vie.