Cultiver la bienveillance envers soi

Quand « faire moins vite » permet de « faire plus »! La magie du SLOW!

Plus lent rimerait avec rendement?! Vous avez du mal à me croire? Je vous explique…

Cela vous rappelle peut être la formule heureuse ou malheureuse d’un homme politique français contemporain. Travailler moins pour gagner plus. Dans cet article, je vous dévoile comment j’en suis arrivée à comprendre et intégrer comme une seconde nature que la lenteur est le meilleur atout de mon efficacité!

Cet article participe à l’événement inter-blogueurs Slowpreneur: comment ralentir pour mieux travailler et gagner du temps pour soi? organisé par Caroline du blog Mes recettes naturelles. D’ailleurs, je vous invite à découvrir son univers. N’oubliez pas de voter pour mon article si vous l’avez apprécié en cliquant sur ce lien.

Par SLOW on entend…

Le mouvement SLOW est un phénomène qui se développe autour de la philosophie de la lenteur, promue comme modèle de vie alternatif à l’expansion de la vitesse (fast food, speed dating, fast lane…).

Initié par la slow food, en réaction au fast food, le mouvement SLOW contamine depuis les années 1980 tous nos domaines de vie et invite à s’interroger sur une lenteur réfléchie en lieu et place du « toujours plus vite, plus loin, plus fort, plus haut ».

De la slow school qui promeut une école adaptée et respectueuse du rythme d’apprentissage des enfants, à la slow money pour des investissements durables à longs termes, en passant par la slow health (médecine douce) ou slow fit (gymnastique douce), c’est litteralement un nouveau style de vie qui émerge: la Slow Life.

L’entrée fracassante du SLOW dans ma vie!

J’étais le type de manager qui arrive systématiquement en retard à chaque réunion et repart avant la fin pour arriver tout aussi en retard à la suivante.

Rarement disponible pour les équipes, mon agenda était plein à craquer et j’enchainais les différents temps de ma journée avec l’éternelle insatisfaction de manque.

Manque:

  • de temps,
  • d’énergie,
  • de reconnaissance,
  • de satisfaction dans mon travail.

Je rêvais souvent de pouvoir arrêter le temps pour donner plus de qualité à mon travail. Je commençais à souffrir d’un syndrome bien répandu: l’impossibilité de me donner de la reconnaissance à moi-même car consciente du manque de précisions, recherches, investigations dans le traitement de mes dossiers.

J’ai testé à quel point le fast est le terreau du manque!

J’en étais à me lever le matin, regarder l’heure et me dire je suis déjà en retard. C’est fou comme l’on peut s’enfermer dans des schémas nocifs sans même s’en rendre compte.

C’est en discutant un jour avec une amie que je me suis rendue compte que NON, ce n’était pas normal d’avoir mal à la tête du matin au soir, de se réveiller sans énergie, aussi fatiguée qu’au coucher la veille, et avec la profonde insatisfaction que tout ce qui allait être entrepris ne le serait que trop partiellement, faute de temps!

J’ai alors décidé de dire STOP!

Le temps: la ressource la plus rare et la plus difficile à manager.

En tant que manager, j’ai compris que je pouvais prendre le lead sur mon temps et me suis formée pour optimiser le management de mon temps.

J’ai appris et appliqué à la lettre les 8 lois du temps qui m’on effectivement rendue plus efficace. Pour connaître ces 8 lois, retrouvez mes vidéos sur Instagram @gsonnya.

Cela allait mieux car je gagnais du temps mais je n’étais pas sortie de ma roue infernale de hamster pour autant. Car le temps gagné me servait à prendre toujours plus d’engagements…

Rien ne sert de courir…

Cela vous dit quelque chose j’imagine… N’avez-vous jamais été doublé.e dangereusement en voiture pour finalement vous retrouver au même feu rouge que le chauffard? Ce matin, je marchais en direction de la bouche de métro. D’un pas dynamique, je suis passée devant une vieille dame qui boitait. Je crois qu’intérieurement j’ai pensé « la pauvre, elle n’est pas arrivée! » Quelle n’a pas été ma surprise lorsque je l’ai vu me retrouver sur le quai.

Mon cerveau avait beau me dire que j’aurai du avoir un métro d’avance, nous arrivâmes bel et bien en même temps, la vieille dame aux pas mal-assurés et moi… Lafontaine disait donc vrai.

Agir n’est pas ré-agir!

Il est urgent de ne rien faire!

Citation celebre

Vous avez sans doute en tête des exemples où vous vous êtes félicités de ne pas avoir ré-agi. Un bébé qui pleure, un dossier super complexe au travail demande parfois un temps de latence pendant lequel il est urgent de ne rien faire.

Et bien, le slow, c’est cela! Avoir la compétence de manier la lenteur réfléchie.

Car bien entendu, il reste des situations où il est important de savoir accélérer. Savoir utiliser la lenteur ne veut pas dire ne plus faire vite. Mais les occasions où nous décidons de faire vite, comme presser le pas pour pouvoir monter dans le métro qui arrive, doivent rester des actions réfléchies et non des réflexes conditionnés.

L’efficacité n’est pas l’efficience !

Savoir manager les ressources inclut la ressource humaine dont le bien-être et la qualité de vie.

De l’efficacité professionnelle à l’efficience dans tous les domaines de vie

En me formant à la gestion du temps j’ai appris à devenir efficace et j’ai été performante. Tellement efficace que j’ai épuisé mes équipes et moi-même. J’ai pu expérimenter que quand tout est parfaitement huilé, l’efficacité est telle que le corps et le mental ne suivent plus.

Le SLOW pour conserver les résultats tout en prenant soin des ressources.

Agir plus lentement c’est prendre soin de son corps et de son mental. Je suis toujours assez épatée de constater que l’être humain est la seule espèce animale capable de mettre en place des actions et stratégies pouvant compromettre sa survie. Aucun mammifère sur Terre ne fait cela.

Nous nous fourvoyons tous et toutes dans une joyeuse ignorance collective en croyant que seul.e.s les rapides gagnent. Nous vivons une société dans laquelle être absolument débordée est à minima la moindre des choses pour être considéré comme quelqu’un d’important.

L’apologie du « lent » (…)

Faire moins c’est être tellement bien organisé.e que tout ce qui est fait est utile. Savez-vous que selon la loi de Pareto « 80% des effets sont le produit de 20% des causes. Cela veut dire que 80% des résultats découlent de seulement 20% du travail. »? Ça fait mal …😱

Autrement dit, nous passons 80% de notre temps à brasser du vent. Cette idée m’est intolérable car j’ai tellement à faire pour être heureuse que je n’ai pas le temps de me perdre dans un fatras d’actions inutiles! Il faut du temps pour vivre!

Faire moins d’activités dénuées de sens afin de pouvoir se concentrer sur des choses d’une plus grande importance n’est PAS de la paresse. C’est difficile à accepter pour la plupart des gens car notre culture a tendance à récompenser le sacrifice au lieu de la productivité personnelle.

TIMOTHY FERRIS – la semaine de 4 heures

(…) demande du courage et est exigeant.

J’ai introduit du slow dans ma vie en commençant par savoir qui je suis et ce que je veux. Plus on se connait, plus on s’individualise. Puisque l’on se montre dans tout ce que l’on a d’unique. Ce qui fait de nous des être uniques fait également de nous des êtres différents. Ce qui, soit dit en passant, interroge sur la norme que la société érige en règle. Bref, se connaître c’est prendre le risque d’agir différemment et donc d’être parfois seul.e. Cela demande du courage pour se lancer et de la persévérance pour continuer.

Mon slow life style à moi c’est:

  • Des objectifs clairs à court, moyen et long terme pour que je sois pleinement satisfaite de ma vie,
  • La détermination des actions concrètes concourantes à l’atteinte de ces objectifs de vie,
  • La planification de ces actions,
  • Une revue d’agendas régulières de ces actions.

Dans la mesure où mes objectifs de vie comportent des aspirations en lien avec mon bien-être (sport, méditation, vacances…), je prends soin de moi tout en atteignant mes résultats professionnels.

Le SLOW a donné une autre dimension à ma vie: je suis devenue slasheuse.

Vivre sa vie en objectifs rêvés permet de potentialiser ses compétences. Je vis ma vie en 3D depuis que j’assume être une slasheuse.

Slasheur.euse: Personnes pluri-actives, selon le ministère du travail. Un terme qui désigne des personnes qui jonglent entre plusieurs activités professionnelles par envie. Le terme « slasheur » vient du symbole slash, que les personnes concernées sont supposées utiliser pour se définir professionnellement.

Je suis directrice générale d’une mairie / coach en organisation / formatrice / blogueuse. C’est l’introduction du slow et donc la mise en « pause » de toutes ces prétendues obligations et codes sociaux qui m’a permis d’oser être pluri-active pour mon plus grand épanouissement.

A l’instar d’un médecin spécialiste qui aurait un cabinet en ville & travaillerait à l’hôpital & ferait de la recherche ou d’un avocat & professeur de droit; j’ai besoin d’expérimenter, transmettre et influencer. Il n’est pas question de faire un choix mais de nourrir des activités complémentaires les unes des autres.

Comment pratiquer le SLOW?

Cela demande:

  • une excellente connaissance de soi,
  • une bonne organisation,
  • une discipline de fer.

Ne vous y trompez pas. Se concentrer sur l’essentiel et refuser de se laisser-aller à dire oui à tout, est exigeant!

Le slow, c'est retrouver l'essentiel derrière l'important et concentrer ses actions en vue de concrétiser l'essentiel.

Le premier plus petit pas qui vous conduira vers plus de SLOW dans votre vie:

Pour introduire la « philosophie du lent » dans votre quotidien je vous conseille de commencer par faire du tri. Je vous avais dit que cela demandait du courage!

Regarder votre agenda des 7 derniers jours glissants (soirées et week-end inclus) et classez toutes vos actions en deux colonnes:

  1. J’ai pris un plaisir fou, me suis fait vraiment plaisir, me suis senti.e vibrer et vraiment à ma place.
  2. J’ai subi ce moment mais bon, je n’ai pas le choix.
  3. J’ai vécu un moment insupportable, cela ne peut plus durer.

Une fois que ce sera fait, attaquez-vous à la liste de la troisième colonne et prenez les décisions qui vous permettront de vous défaire de ces obligations.

Plus facile à lire qu’à faire… Courage! Le jeu en vaut vraiment la chandelle!

Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre.

marc-aurele

N’oubliez pas de nous dire dans les commentaires comment vous avancez sur le chemin du SLOW…

Je vous rappelle que cet article participe à l’événement inter-blogueurs Slowpreneur: comment ralentir pour mieux travailler et gagner du temps pour soi? organisé par Caroline di blog Mes recettes naturelles. D’ailleurs, je vous invite à découvrir son univers. N’oubliez pas de voter pour mon article si vous l’avez apprécié en cliquant sur ce lien.

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21 réflexions au sujet de “Quand « faire moins vite » permet de « faire plus »! La magie du SLOW!”

  1. rien que la lecture de ton article m’a fait du bien :-). Le paragraphe sur l’efficience versus l’efficacité me parle assez bien. Il est clair qu’être efficient c’est aussi se « ménager » et « ménager » son équipe pour rester au top de sa forme plutôt que de courir dans tous les sens…

    Merci

    1. C’est tout à fait exact! J’ai passé une période de ma vie de manager à courir dans tous les sens tel un poulet sans tête. A l’époque je trouvais cela normal voire même valorisant; aujourd’hui je mesure à quel point cela pouvait être anxiogène.

    1. Oui, il est vrai que la pratique n’est pas définitivement acquise pour la vie. Je trouve important de toujours faire une revisite de notre rythme de vie. Il est tellement vite fait d’être de nouveau happé.e…

  2. Hello !

    Félicitations pour tout ce que tu as accompli dans ta vie par rapport à ce nouveau mode de vie !

    Le SLOW est quelque chose de très intéressant. En fait, je me rends compte que j’utilise cette méthode depuis très longtemps, mais que je ne la connaissais pas.

    J’aime beaucoup le dicton qui dit : « il n’y a aucune raison de se presser quand tout est bien planifié ».

    Merci pour cette découverte !

    À bientôt !

    Pierre

  3. Le Slow a le mérite de nous reconnecter au sentiment de Gratitude : apprécier sa vie et ses petits trésors, là maintenant, à cet instant. Et nous sortir de la frénésie que tu décris bien du toujours plus, toujours plus vite et toujours plus d’attentes insatisfaites…
    J’adhère !

  4. Merci pour ce bel article qui résonne en moi comme un petit oasis de calme dans notre société où l’on nous demande d’aller de plus en plus vite partout, tout le temps.
    Le Slow est essentiel pour se reconnecter à ce qui est important, agir en conscience, et ainsi faire preuve de davantage de créativité, de productivité, d’efficacité, qu’en allant toujours à 100 à l’heure.
    Donc merci pour ces précieux conseils.

  5. Merci Sonnya pour cet article ! J’ai adoré « ce n’est pas parce que tout le monde fait la même chose que c’est la bonne chose ». J’essaie de m’y mettre mais ce n’est pas simple et pourtant c’est essentiel si on ne veut passer à coté des petits plaisirs que la vie nous offre !

  6. Apprécier le moment présent et profiter de chaque seconde qui nous est offert !
    Merci pour cet article, je vais faire le tri dans mon agenda pour mieux organiser mon temps 💪

    J’ai deux questions :
    Comment est-ce que tu poses tes objectifs à court, moyen, long terme ?
    Comment planifies-tu tes actions suite à ces objetifs ?

    Merci d’avance 😊

    1. Daniel bonjour et merci pour ton commentaire. Contente que tu utilises l’astuce pour faire de la place dans ton agenda. Je pose mes objectifs long terme tous les ans au mois de janvier, puis revisite des objectifs moyen terme et court terme chaque trimestre. Pour la planification de la laise en action, j’utilise la méthode GTD (David Allen) et mon fidèle Bullet Journal. La formation en ligne que je crée accompagnera les personnes dans la mise en place concrète de cette méthode (GTD allié au buJo); Merci,

  7. Merci Sonnya pour cet article sur le SLOW, il faut savoir prendre le temps ralentir pour mieux avancer ensuite et pour vivre tout simplement.

    Une phrase que j’affectionne et que je partage souvent avec mes proches est « pour les belles choses il faut du temps »

    J’ai beaucoup aimé ton article rempli de sagesse.

    @ bientôt
    Johann

  8. Un grand merci Sonnya pour cet article qui me rappelle tellement moi il y a quelques années… comme toi j’ai choisi d’être coach de vie en gestion du stress, gestion du temps et organisation après un gros travail sur moi-même et des formations notamment en management de projet et maîtrise du temps.
    Comme tu es directrice de mairie et coach et formatrice et blogueuse, cela m’intéresse de savoir comment tu peux faire ce cumul d’activités, car tu dois être fonctionnaire non?
    Au plaisir d’échanger à l’occasion :
    contact@chantalbaudoin.com
    http://www.chantalbaudoin.com

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