Défi des 100 jours pour une alimentation consciente

Jour 32: Le goût et l’odorat ou quand Proust a tout dit…

Sans odeur, pas de goût!

Si vous êtes sceptique, rappelez-vous un bon gros rhume et souvenez-vous comme cette soupe réconfortante ou ce plat que vous appréciez tant d’ordinaire n’avait aucun goût…

Nous mangeons donc aussi avec le nez!

Le défi du jour consiste à toucher le 7ème ciel culinaire en prenant attention à l’odeur et au goût des plats que nous mangerons tout au long de la journée.

Amer, sucré, acide ou salé ou umami, prenons le temps de promener notre bouchée à l’intérieur de notre bouche pour ressentir.

L'umami (うまみ), se traduisant généralement par savoureux, est l’une des cinq saveurs de base avec le sucré, l’acide, l’amer et le salé. Wikipédia

Cela me rappelle un atelier que j’ai suivi et dont l’objectif était de nous reconnecter à nos sensations émotionnelles.

Cela passait par la (re)connexion à nos sensations corporelles.

L’un des exercices avait consisté à manger lentement un morceau de gingembre confit et/ou un carreau de chocolat amer 99%. Prendre le temps de sentir dans sa bouche, l’épicentre de l’amer, de l’acide… décuple les sensations.

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Aussi, avons-nous dîné un risotto au saumon. J’ai pris le temps de humer mon plat, les mains bien à plat sur les parois chaudes du contenant. J’ai ressenti un profond plaisir. Puis j’ai mangé délicatement chaque bouchée et à la manière de Proust, j’ai ressenti une puissante joie.

(…) Je portai à mes lèvres une cuillerée de thé ou j’avais laissé s’amollir un morceau de madeleine. Mais à l’instant même où la gorgée mêlée de miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d’extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m’avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. Il m’avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu’opère l’amour, en me remplissant d’une essence précieuse: ou plutôt cette essence n’était pas en moi, elle était moi.  J’avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel. D’où avait pu me venir cette puissante joie? Je sentais qu’elle était liée au goût du thé et du gâteau, mais qu’elle le dépassait infiniment, ne devait pas être de même nature. D’où venait-elle? Que signifiant-elle? Où l’appréhender? – Marcel PROUST – A la recherche du temps perdu – 1913

Cette joie ne me renvoyait pas à un évènement de l’enfance ou du passé mais au contraire me connectait pleinement à l’instant présent.

Et vous, avez-vous envie de trouver votre madeleine de Proust? Alors prenez le temps de tester et de ressentir les goûts.

Sonnya

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